Elizabeth Brown (astronome)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Elizabeth Brown
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 68 ans)
CirencesterVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Fratrie
J. E. A. Brown (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Elizabeth Brown, née le à Cirencester, dans le Gloucestershire (Angleterre), et morte le [1], est une astronome et quaker britannique qui s'est spécialisée dans l'observation du Soleil, en particulier des taches solaires et des éclipses solaires[2],[3],[4]. Elle a aussi été une pierre angulaire de la fondation de la British Astronomical Association[5].

Biographie[modifier | modifier le code]

Son père, Thomas Brown, l'a initiée au télescope[6] et elle a commencé à observer les taches solaires. Quand son père mourut, à l'âge de 91 ans, elle fut libérée de ses devoirs domestiques et filiaux et commença à voyager à travers le monde pour collecter ses observations. Elle publia deux livres de façon anonyme sur ses voyages[2].

Elle joignit la Liverpool Astronomical Society (en) à la suite de la mort de son père en 1883. À cette époque, la société fonctionnait en tant qu'association d'astronomes amateurs à travers la Grande-Bretagne, plus que comme une organisation plutôt locale. Brown devait faire un voyage de 224 kilomètres (140 miles) depuis sa maison près de Cirencester jusqu'à Liverpool pour assister à ses meetings. Elle devint peu après la directrice de sa section solaire[1].

Brown eut un rôle central dans l'organisation de la formation, en 1890, de la British Astronomical Association, pour coordonner le travail des astronomes amateurs. Elle devint la directrice de la section solaire de la nouvelle association, un poste qu'elle occupa jusqu'à sa mort en 1899[2],[3],[4]. Elle contribua également aux activités d'autres sections d'observation, dont les sections lunaires, étoiles variables et étoiles colorées[Quoi ?][1].

Image externe
Elizabeth Brown
Wikipedia en anglais

La British Astronomical Association accepta les femmes comme membres dès sa fondation, contrairement à la Royal Astronomical Society. Brown fut une des trois femmes proposées pour devenir membres de la Royal Astronomical Society en 1892, mais toutes trois échouèrent, de façon controversée, à recueillir suffisamment de votes pour être élues[1],[N 1].

Elizabeth Brown voyagea grandement pour chasser les éclipses solaires, une aventure qu'elle décrivit dans son œuvre In Pursuit of a Shadow (1887). Le titre du livre (littéralement « À la poursuite d'une ombre ») révèle l'influence de Luke Howard, météorologiste quaker antérieur qui utilisa de façon célèbre cette expression pour décrire ses travaux sur les nuages. Un deuxième ensemble de mémoires, Caught in the Tropics (« Prise dans les tropiques »), apparut en 1890[1]. Ses travaux sur le répertoriage quotidien des taches solaires, dont des dessins méticuleux, lui firent acquérir une brillante réputation parmi les astronomes de son époque.

Honneur[modifier | modifier le code]

L'astéroïde (50724) Elizabethbrown a été nommé en son honneur[7].

Article connexe[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les deux autres femmes proposées étaient Alice Everett et Annie Russell. De façon similaire, la nomination d'Isis Pogson avait été rejetée en 1886. Les premières femmes à devenir membres furent élues en 1915.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Mary R. S. Creese, « Elizabeth Brown (1830–1899), Solar Astronomer », Journal of the British Astronomical Association, Londres, British Astronomical Association, vol. 108, no 4,‎ , p. 193-197 (Bibcode 1998JBAA..108..193C, lire en ligne)
  2. a b et c The Biographical Dictionary of Women in Science: Pioneering Lives From Ancient Times to mid-20th Century. Ogilvie, M. & Harvey, Joy., Editors. P.189. Consulted on 19-10-2012.
  3. a et b « In Memoriam, Elizabeth Brown, F.R.Met.Soc. », Journal of the British Astronomical Association, Londres, British Astronomical Association, vol. 9, no 5,‎ , p. 214-215 (Bibcode 1899JBAA....9..214., lire en ligne)
  4. a et b « Obituary.– Miss E. Brown », The Observatory, Londres, The Editors of The Observatory, vol. 22,‎ , p. 171-172 (Bibcode 1899Obs....22..169., lire en ligne)
  5. Elizabeth Brown, English Astronomer. Science Photo Library. Consulted on 19-10-2012.
  6. Elizabeth Brown (1830–1899), Quakers in Britain.
  7. https://www.wgsbn-iau.org/files/Bulletins/V002/WGSBNBull_V002_015.pdf

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]